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Travail mobile – « Il est important que les apprenties et apprentis puissent acquérir de l’expérience avec cette forme de travail »

L’administration fédérale a élaboré une notice sur les formes de travail flexibles. Cette notice contient les principales informations pour la formation des apprenties et apprentis. Entretien avec Adrian Haldemann, responsable de la formation professionnelle initiale à l’administration fédérale.

Entretien réalisé par Peter Brand

Adrian Haldemann est satisfait des retours majoritairement positifs sur la notice.

Monsieur Haldemann, qu’est-ce qui a poussé l’administration fédérale à réglementer le travail mobile pour les apprenties et apprentis ?
Le monde du travail a changé et impose de nouvelles exigences dont nous devons tenir compte. Il est donc important que les apprenties et apprentis puissent acquérir de l’expérience avec cette forme de travail. Avant la pandémie déjà, nos apprenties et apprentis en informatique et en télécommunications pouvaient travailler de façon mobile de temps à autre. Surtout celles et ceux qui étaient impliqués dans des projets. Durant la pandémie, le télétravail est devenu obligatoire et nous avons ressenti le besoin de définir des règles pour l’après-pandémie. Ces règles sont désormais fixées dans la notice et sont valables pour l’ensemble de nos apprenties et apprentis dans le canton de Berne.

Concrètement, que disent les règles ? Sous quelle forme et dans quelle mesure le travail mobile sera-t-il possible à l’avenir ?
En principe, le travail mobile ne constitue ni un droit ni une obligation. Les apprenties et apprentis ne sont pas tenus au travail mobile, mais ils y ont droit. Cette forme de travail est possible de manière ponctuelle et ciblée, toujours en accord avec les formatrices et formateurs. Chez nous, la plupart des personnes en apprentissage reçoivent un ordinateur portable. Elles ont donc leur environnement de travail toujours à portée de main et peuvent, au besoin, travailler à la maison, en déplacement, dans un espace de coworking ou encore dans un autre office fédéral.

Le travail mobile est-il possible pour l’ensemble des apprenties et apprentis ou seulement pour celles et ceux de certains domaines professionnels ?
Les personnes concernées en premier lieu sont celles qui suivent un apprentissage d’employé·e de commerce ou dans l’informatique. Elles doivent pouvoir faire l’expérience du travail mobile pour répondre aux exigences du marché du travail. Pour les apprenties et apprentis des nombreux domaines de l’artisanat au sein de l’administration fédérale, cette possibilité n’entre pas en ligne de compte, car leur travail requiert leur présence à un poste de travail donné.

Étant donné que le travail est réalisé à distance, les formes de travail flexibles impliquent un devoir d’encadrement et d’assistance important. Comment font vos formatrices et formateurs ?
Les apprenties et apprentis travaillent encore majoritairement sur place, ce qui leur permet d’entretenir les relations avec leurs formatrices et formateurs. Si quelqu’un vient par exemple deux jours au lieu de trois au bureau, son encadrement est malgré tout assuré et puis, il est possible de garder contact sans problème grâce aux visioconférences.

Existe-t-il des consignes concernant le lieu où les apprenties et apprentis doivent réaliser leur travail ?
La santé est un élément essentiel pour nous. Les apprenties et apprentis doivent nous confirmer par écrit qu’ils peuvent la préserver en travaillant depuis la maison et, si nécessaire, nous en apporter la preuve. S’ils n’ont pas de place de travail appropriée à disposition chez eux, la question de travailler dans un espace de coworking ou dans un autre office fédéral entre en ligne de compte. Comme vous le voyez, le travail mobile n’est pas la même chose que le travail à domicile. C’est une notion bien plus large.

Pouvez-vous déjà évaluer dans quelle mesure les offices fédéraux et les apprenties et apprentis auront recours au travail mobile ?
Les retours sur les nouvelles règles en la matière étaient majoritairement positifs. La notice rassure toutes les personnes concernées par cette réglementation. Par contre, nous ne pouvons pas encore évaluer de façon fiable l’intérêt des apprenties et apprentis pour le travail mobile. Je suis cependant heureux de constater qu’ils réclament cette forme de travail et que les formatrices et formateurs donnent un coup de main pour trouver des solutions pertinentes.

  • Vers la notice

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