Dans le cadre d’un apprentissage, la période d’essai dure au moins un mois mais une durée de trois mois est autorisée et recommandée. Si, à l’expiration de la période d’essai, des incertitudes persistent, il est possible de la prolonger, pour un total de six mois au maximum. La Lettre sur la formation professionnelle explique comment les entreprises formatrices doivent procéder.
Rolf Marti
Chaque apprentissage en entreprise commence par une période d’essai, qui permet aux deux parties d’apprendre à se connaître et éventuellement de revenir sur leur décision. En cas de doutes à l’issue de la période d’essai, de la part de la personne en formation ou de l’entreprise, la période d’essai peut être prolongée. Dans ce cas, il convient de tenir compte des points suivants :
Procédure formelle
La prolongation d’une période d’essai doit être motivée par écrit et requiert l’accord mutuel des deux parties contractuelles (les représentants légaux pour les mineurs) ainsi que l’approbation de l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle (OMP). La demande doit être déposée via le portail des entreprises formatrices avant l’expiration de la période d’essai convenue.
Fixer des objectifs
Il convient de formuler par écrit des objectifs d’apprentissage clairs pour la période d’essai supplémentaire, idéalement selon le principe SMART : les objectifs doivent être spécifiques (définis de façon claire et précise), mesurables (les critères peuvent être contrôlés), acceptables (motivants pour toutes les parties concernées), réalistes (pouvant être atteints durant la période déterminée) et temporellement définis (délais clairement fixés). L’objectif « Durant les trois prochains mois, je consacre chaque jour au moins 30 minutes à mon travail scolaire afin d’améliorer ma moyenne » est plus efficace que l’objectif « Passer plus de temps sur les devoirs pour l’école professionnelle ».
Contrôler l’évolution
Il est important de fixer dès le début de la prolongation de la période d’essai des entretiens de bilan supplémentaires. Ils permettent de revenir sur les progrès et d’ajuster les objectifs. Ainsi, les deux parties peuvent identifier de façon précoce s’il est pertinent de poursuivre l’apprentissage ou s’il est préférable de chercher une autre solution. Il est essentiel que ces entretiens de bilan fassent l’objet d’un procès-verbal dans la perspective d’une décision.
Résiliation du contrat d’apprentissage travail durant la période d’essai
Durant la période d’essai, le contrat peut être résilié unilatéralement par chacune des deux parties contractuelles dans le respect d’un délai de sept jours. Après la période d’essai, la résiliation n’est possible que selon des critères précis. En cas de question ou de situation conflictuelle, il convient de faire appel à des conseillères et conseillers en formation.
Résiliation du contrat d’apprentissage à l’issue de la période d’essai
Si l’une des parties ou les deux parties concluent que le contrat d’apprentissage ne sera pas poursuivi à l’expiration de la période d’essai prolongée, la résiliation est possible dans le respect d’un délai de sept jours. L’OMP doit en être informé immédiatement. Pour toute information complémentaire concernant la résiliation du contrat d’apprentissage : www.formationprof.ch.
Chaque semaine, l’Einsteiger paraît dans les quotidiens bernois germanophones. Il s’agit d’un article rédactionnel sur un thème en lien avec le choix professionnel, la formation professionnelle, la formation en école moyenne ou la formation continue.
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