Quel métier est enseigné dans quelle école ? La question revient régulièrement et la réponse varie selon l’évolution de la démographie et du nombre de métiers et de leurs effectifs. La Direc-tion de l’instruction publique et de la culture a arrêté diverses décisions début 2022.
Rolf Marti
La répartition des formations professionnelles initiales entre les écoles professionnelles du canton de Berne est le résultat de l’évolution au fil du temps. Toutefois, les besoins changent, que ce soit en rai-son de la démographie, de réformes des professions ou de la fluctuation de la demande pour certains métiers. Dans le cadre du projet « Écoles professionnelles 2020 », le canton de Berne a donc analysé comment optimiser la répartition des métiers à l’avenir. Une répartition optimale devrait en effet per-mettre aux entreprises formatrices, aux écoles professionnelles et aux organisations du monde du tra-vail (OrTra) d’en tirer un bénéfice le plus élevé possible. Elle doit aussi rendre flexible le système et améliorer la collaboration entre les sites.
Le résultat intermédiaire du projet a été soumis à la consultation à l’automne 2021. Les OrTra, les en-treprises formatrices, les écoles professionnelles, les partenaires sociaux, les conseils d’école et les enseignantes et enseignants ainsi que les régions et les communes ont pu prendre position. La Direc-tion de l’instruction publique et de la culture a reçu environ 200 commentaires, dont elle a tenu compte dans la solution qu’elle a adoptée début 2022. Dans l’ensemble, les régions seront renforcées et la col-laboration entre les sites des écoles professionnelles sera encouragée.
Principales nouveautés
Le métier d’assistant·e socio-éducatif·ve, métier de plus en plus prisé mais qui est aujourd’hui enseigné dans la partie germanophone du canton uniquement à la BFF de Berne, sera à l’avenir aussi proposé au BWZ de Lyss, au BZI Interlaken et à l’école professionnelle de Langenthal. Pour certains métiers, dont le nombre d’apprenties et apprentis est en forte baisse, le nombre de sites va être au contraire réduit. Ainsi, le CFP de Bienne cède à d’autres écoles les élèves germanophones en formation de mé-canicien·ne en maintenance d’automobiles et de boulanger·ère-pâtissier·ère-confiseur·euse. Les écoles qui accueilleront ces apprenties et apprentis pourront alors enseigner à de plus grands groupes, ce qui renforce l’échange entre les enseignantes et enseignants et améliore la qualité de la formation.
Le projet « Écoles professionnelles 2020 » a encouragé l’élaboration de nouveaux modèles de collabo-ration. Dans les métiers de l’informatique, de la médiamatique, du commerce de détail et dans le do-maine commercial, les écoles professionnelles concernées et les régions ont fait preuve d’un grand engagement et ont formulé des propositions de solution, tel que le modèle s’appuyant sur des écoles de référence quant au domaine de spécialisation et à l’organisation. Les tâches et compétences de ces écoles sont actuellement en cours de définition avec les directions d’école. Le CFP de Bienne, la gibb de Berne et l’École d’Arts Visuels Berne et Bienne se partageront la responsabilité de l’informatique et de la médiamatique. La gibb restera l’école de référence pour l’informatique et le CFP de Bienne pour la médiamatique. L’École d’Arts Visuels Berne et Bienne complètera la formation avec ses compétences créatives. En ce qui concerne la formation professionnelle initiale d’employé·e de commerce, les élèves du BWZ Lyss suivront désormais les cours au CFP de Bienne.
Introduction à partir de l’année scolaire 2023-2024
Pour l’instant, le canton renonce aux modifications envisagées dans d’autres métiers, comme les pro-fessions dans le secteur de la construction métallique. En outre, le nombre de sites pour les métiers de cuisinier·ère et de coiffeur·euse n’est pas réduit dans un souci de bilinguisme. De même, le projet de déplacer les apprenti·e·s polymécaniciens·ennes et automaticiens·ennes du Bildungszentrum Interla-ken au Berufsbildungszentrum IDM de Thoune est pour l’instant abandonné. L’idée d’un centre MEM à Thoune continue d’être développée avec les partenaires. Dans les métiers de l’électronique, un com-promis a pu être trouvé avec l’OrTra concernée. La formation initiale en trois ans et celle en quatre ans seront à l’avenir présentes sur tous les sites actuels de façon égale.
La mise en œuvre des décisions a commencé sous la forme de séances de lancement avec les OrTra et les écoles professionnelles. Les changements n’auront un impact que pour les apprenties et appren-tis qui commenceront leur formation à partir de l’été 2023. Tous les autres pourront achever leur forma-tion sur les sites actuels.
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