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Barbara Gisi, cheffe de l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle

Qui fait des bêtises enfant peut tout de même aller loin, à l’instar de Barbara Gisi, cheffe de l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle.

Rolf Marti

« Dans la formation professionnelle, de nombreuses personnes réalisent un travail précieux pour la société. Elles peuvent être fières de ce qu’elles accomplissent. », affirme Barbara Gisi.

Il y a un an, nous avons interviewé Saint-Nicolas pour notre portrait. Que représente-t-il pour vous ?
J’en ai de bons souvenirs, mais aussi des sentiments mitigés.

Pourquoi ?
Parce que, enfant, il m’est arrivé de faire des bêtises.

Racontez-nous un peu.
Joker… (rires). En général, je me réjouissais de la venue de Saint-Nicolas. C’était comme une sorte d’entretien d’évaluation pour les enfants. On apprenait à cette occasion ce qu’on avait bien fait et ce sur quoi on pouvait encore progresser. Depuis qu’il ne me rend plus visite, il me manque.

Saint-Nicolas était d’avis que son métier n’était pas fait pour les femmes, car les enfants ont une idée précise de lui : la barbe, la voix grave et une certaine corpulence. En tant que femme à la tête de la formation professionnelle du canton de Berne, qu’en dites-vous ?
C’est un fait, certains métiers dont davantage exercés par les hommes et d’autres davantage par les femmes. Je ne m’imagine pas Saint-Nicolas représenté par une femme. L’égalité des sexes est importante, les traditions aussi.

2023 touche à sa fin, c’est la saison des rétrospectives et des perspectives. En matière de formation professionnelle, qu’est-ce qui vous a apporté la plus grande satisfaction cette année ?
Nous avons élaboré une stratégie de numérisation pour les écoles du degré secondaire II du canton de Berne. Elle vise à préparer les apprenties et apprentis ainsi que les enseignantes et enseignants au monde du travail moderne. Sa mise en œuvre est prévue pour 2024. En outre, nous avons traité 80 % des contrats d’apprentissage via le nouveau portail numérique. La numérisation des processus de gestion des contrats d’apprentissage décharge à la fois les entreprises formatrices et l’administration. Tout le monde y gagne.

Qu’est-ce qui vous a causé le plus de contrariétés ?
Il n’y a pas eu de grande contrariété. Demandez-moi plutôt ce qui m’agace dans le quotidien professionnel.

Qu’est-ce qui vous agace dans le quotidien professionnel ?
Le manque de volonté de changer, de remettre en question les habitudes. Et la peur de faire des erreurs, qui fait qu’on finit par s’enliser dans des processus.

Quels sont les projets que vous allez mettre en œuvre en 2024 mais que vous auriez préféré mener à bien en 2023 ?
Le projet de gestion des connaissances. Nous voulons développer de façon optimale le savoir-faire au sein de l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle et le rendre accessible à l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs. Cela nous permettra de libérer des ressources pour l’innovation et pour nos partenaires.

Quels temps forts vous attendent sur le plan professionnel en 2024 ?
Mmh, les prochains SwissSkills n’auront lieu qu’en 2025… Mais il y aura plusieurs petits temps forts, dont fait partie l’échange varié et souvent enrichissant avec nos partenaires et avec le monde du travail.

Que voulez-vous dire à nos lectrices et lecteurs ?
Ce que je dis depuis longtemps : dans la formation professionnelle, de nombreuses personnes réalisent, dans différentes fonctions, un travail précieux pour la société. Elles peuvent être fières de ce qu’elles accomplissent. Cette année encore, nous avons reçu des délégations étrangères et leur avons présenté le système de formation professionnelle suisse. Toutes ont été impressionnées.

Portrait

Barbara Gisi, 56 ans, a étudié le droit et a suivi des formations dans les domaines de l’économie d’entreprise, de la conduite du personnel et de la communication politique. Elle a été directrice de la Fédération Suisse du Tourisme pendant huit ans et membre de la direction de la Société suisse des employés de commerce pendant sept ans, dont quatre passés en tant que secrétaire générale adjointe. Depuis août 2021, elle dirige l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle du canton de Berne.  

Chaque semaine, l’Einsteiger paraît dans les quotidiens bernois germanophones. Il s’agit d’un article rédactionnel sur un thème en lien avec le choix professionnel, la formation professionnelle, la formation en école moyenne ou la formation continue.

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