Saint-Nicolas a fait une pause dans ses préparatifs afin de répondre à nos questions pour la Lettre d’information sur la formation professionnelle. Un entretien dans lequel il évoque les métiers et les vocations, le pain d’épices et les coups de bâton, ainsi que des aspects privés et la question de son existence.
Par Rolf Marti
Saint-Nicolas, est-ce un métier ou une vocation ?
On peut vivre d’un métier, mais pas d’une vocation. Comme je ne veux pas me nourrir uniquement de noix, de mandarines et de pain d’épices, je dirais que Saint-Nicolas est un appelé qui a une vocation.
Si Saint-Nicolas était un métier certifié par un diplôme, il faudrait une désignation féminine. Une suggestion ?
« Experte du 6 décembre » peut-être ? Mais la question ne se pose pas. Les enfants ont une idée précise de Saint-Nicolas. Il a une barbe, une voix grave et une certaine corpulence.
Comment devient-on Saint-Nicolas ?
On fait un apprentissage de Père-fouettard pendant deux ans, puis on envoie une lettre de motivation à la direction du corps de métier et on doit faire ses preuves dans le cadre d’un entretien d’embauche.
La formation professionnelle permet d’acquérir des compétences opérationnelles. Laquelle est la plus importante dans ton travail ?
Un bon contact avec les enfants.
Saint-Nicolas continue-t-il à se former ?
Notre travail n’a pas beaucoup évolué au fil des siècles. Mais nous nous perfectionnons. Par exemple, nous invitons des collaboratrices et collaborateurs d’hôpitaux ou d’écoles enfantines pour nous préparer à nos interventions dans leurs institutions.
À qui distribues-tu des friandises et à qui donnes-tu des coups de bâton dans la formation professionnelle ?
Nous ne donnons pas de coups de bâton. Le Père-fouettard et moi-même utilisons notre bâton pour taper la neige de nos bottes. Tous celles et ceux qui s’engagent pour la formation des jeunes au quotidien reçoivent des noix, du pain d’épices et deux mandarines.
Pour finir, quatre questions auxquelles j’attends des répondes depuis longtemps. Premièrement : est-ce vrai que tu ne travailles qu’un jour par an ?
Non. Je travaille du premier au troisième dimanche de l’Avent. Mes journées commencent très tôt et finissent très tard.
Deuxièmement : pourquoi ton âne se blesse-t-il toujours juste avant le 6 décembre et ne peut plus t’accompagner ?
Il ne se blesse pas. Il est têtu et refuse par exemple de monter dans les ascenseurs.
Troisièmement : Saint-Nicolas et le Père-fouettard sont-ils mariés ?
Non. Nous nous chamaillons comme un vieux couple mais après le travail, chacun rentre chez lui.
Quatrième et dernière question : existes-tu vraiment ?
Tu viens bien de discuter avec moi, non… ?
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